Lumière sur le sud-ouest du
Congo. Au travers de 150 œuvres, « La part de l’ombre » dévoile la riche
production artistique d’une région méconnue. L’occasion de redonner toutes ses
lettres de noblesse à la statuaire en bois du Congo.
Le Sud-Ouest du Congo correspond
peu ou prou à l’ancienne province du Bandundu, qui regroupait les territoires
actuels du Kwango, du Kwilu et du Mai-Ndombe, tout en intégrant également
l’actuelle province de Kinshasa. Couvrant près de la moitié de la superficie de
la France, la région est aussi diverse – plus d’une dizaine de peuples y
cohabitent – que riche culturellement. Une richesse que l’on retrouve tout
particulièrement dans le domaine des arts plastiques, en témoigne
l’extraordinaire diversité des formes de la statuaire, des masques et autres
objets usuels.
Orchestrée par Julien Volper,
conservateur à l’AfricaMuseum de Tervuren (Belgique), l’exposition s’attache à
dresser un panorama des arts traditionnels du Bandundu. Au-delà des
emblématiques masques liés au rite initiatique du Mukanda (destiné aux jeunes
garçons), « La part de l’ombre » entend éclairer une
production plus discrète, celle de la statuaire en bois, et en donner plusieurs
clefs d’analyses. Ce sont donc plus de 150 œuvres créées par les Yaka, Pende,
Tshokwe et Suku, et par des groupes minoritaires comme les Yanzi, Buma, Lyembe,
Sakata ou Mbala, qui seront soigneusement scrutées et analysées, de leurs
caractéristiques typologiques, iconographiques et stylistiques aux détails de
leurs usages.