Le Musée Paul Valéry invite
Martial Raysse et lui consacre une importante exposition. Un ensemble
significatif des œuvres de l’un des plus grands peintres français contemporains
est réuni dans ce qui s’annonce comme un double événement : depuis la
rétrospective du Centre Pompidou en 2014 et du Palazzo Grassi en 2015 à Venise,
Martial Raysse n’a plus souhaité exposer dans un musée. C’est à Sète, sur les
cimaises du Musée Paul Valéry, qu’il accepte aujourd’hui de montrer à nouveau
ses productions et de présenter ses œuvres les plus récentes.
Autour de plusieurs grandes
toiles inédites – Le Lever du jour, 2020 (220 x 303 cm), La Tombée de
la nuit, 2021 (220 x 303 cm), La Peur, 2023 (300 x 400 cm), La
Paix, 2023 (300 x 500 cm), – se déploie un ensemble de près de cent œuvres,
rassemblant peintures, sculptures et dessins.
Le travail de Martial Raysse est
porté depuis les années 1960 par une volonté d’expérimentation qui traverse son
œuvre et l’a conduit à pratiquer toutes les techniques de production d’images.
L’exposition mettra en évidence les articulations qui peuvent exister entre
plusieurs pans de sa production.
Conciliant légèreté et gravité,
Martial Raysse se livre à une méditation sur les rapports entre l’art et le
monde. Les modèles féminins venus de la grande peinture, empruntés aux
magazines ou bien tout simplement anonymes, sont élevés au rang de personnages
mythologiques incarnant autant de Dianes ou de Vénus contemporaines. Quant aux
grandes compositions, marquées par la violence et la mort, elles empruntent
autant à la peinture d’histoire qu’à la peinture allégorique.
Sous les dehors d’incarnations
différentes, Martial Raysse donne à voir le théâtre éternel des passions
humaines, agitées par les tribulations du désir et de la mort.