Avec cette exposition, le
Mémorial de la Shoah met en lumière l’action des diplomates face à la
persécution des Juifs de l’arrivée au pouvoir d’Hitler à l’après-guerre… et
au-delà, par les questions des procès d’après-guerre ou de la Convention pour
la prévention et la répression du crime de génocide de 1948.
Grâce aux documents diplomatiques
qui ont été sauvegardés et à quelques témoignages que les historiens ont pu
recueillir, on découvre un monde d’observateurs attentifs et expérimentés,
alors que la guerre bouleverse l’Europe.
À partir de photos, de textes
officiels, de témoignages écrits et oraux, l’exposition fait le point sur
l’état des connaissances concernant ces questions : que savaient les diplomates
? Quelles furent leurs sources ? Quel fut le rôle des diplomates allemands dans
la Shoah ? Qui a agi ? Comment, pourquoi, dans quel contexte ? À l’inverse, qui
n’a pas compris, qui n’a pas agi et pourquoi ? Est-ce par ignorance, par
incapacité à comprendre l’ampleur de la tragédie, par indifférence, par volonté
d’y collaborer ?
L’exposition insiste sur
l’articulation entre ce que les diplomates savaient et ce qu’eux-mêmes et leurs
gouvernements pouvaient faire, ont fait ou ont choisi de ne pas faire. Une
invitation à s’interroger sur le rôle actuel des diplomates, sur celui d’une
instance internationale comme l’ONU, ou encore sur la délicate question du
droit d’ingérence.