Le MO.CO. accueille une exposition
consacrée aux collections en exil. Son ambition est d’aborder le rôle clé des
biens culturels dans la construction d’une identité par et pour des communautés
déchirées. Pourquoi et comment des citoyens décident de créer des collections
en temps de conflits ? Déracinées, les œuvres rassemblées par des artistes, des
commissaires, ou des passionnés prennent une valeur symbolique d’unité
nationale et de résistance au-delà de leur valeur artistique.
L’exposition explorera l’histoire
unique de trois collections singulières : celle du Musée International de la
Résistance Salvador Allende (MIRSA), conservée au Museo de la Solidaridad
Salvador Allende du Chili ; Ars Aevi, la collection du Musée d’art contemporain
de Sarajevo ; et la plus récente, celle rassemblée pour le futur Musée National
d’Art Moderne et Contemporain de Palestine, actuellement déposée au musée de
l’Institut du monde arabe à Paris.
Trois collections, trois récits,
trois cas d’étude sur trois continents : l’origine et la diffusion de ces collections
ont été fondamentalement des actes de résistance, de solidarité et d’espoir
face au chaos et à la violence que chacun de ces territoires a traversés ou
continue de vivre.
Au-delà de l’éclairage mis sur le
patrimoine comme symbole collectif à protéger, sur l’acte de création comme
acte de résistance et d’espoir, Musées en exil offre la possibilité de revenir
sur l’œuvre de plus de 80 artistes de 30 nationalités différentes.